Le ton est grave et solennel dès le début de la conférence de presse. Laurence Parisot choisit des mots qui sonnent comme des formules choc. La présidente du Medef n'hésite pas à parler « d'inquiétude immense » et « de climat de survie » : « Je ne sais pas comment introduire cette conférence de presse, commence-t-elle. Nous avons tous le sentiment aujourd’hui de vivre un moment grave, historique, un moment de vérité. »
Avec la crise de la zone euro, le Vieux continent n'est plus un marché d'avenir pour les patrons étrangers que Laurence Parisot a rencontrés. Une situation qui pèse sur les entreprises françaises : « Aujourd’hui, de partout, nous avons les mêmes informations qui nous remontent : un effondrement des marges, une chute des carnets de commande, des tensions à nouveau extrêmes sur les trésoreries, des incertitudes telles que tous les grands projets sont mis en standby, regrette Mme Parisot. Il y a ce que nous ressentons, une part de désarroi ».
La « patronne des patrons » a prévenu le nouveau gouvernement : la taxe sur les dividendes, l'augmentation des charges, ou encore le coup de pouce au Smic, qui sont actuellement en projet, risquent selon elle de plomber d'avantage les entreprises.