S'agit-il d'un remaniement ? Plutôt d'un ajustement, puisque tous les ministres candidats aux élections législatives avaient été élus. C'est une promotion pour Delphine Batho, porte-parole pendant la campagne de François Hollande. Elle s'était retrouvée ministre déléguée à la Justice, sous la tutelle de Christiane Taubira. Les échos sur les mésententes entre les deux femmes s'intensifiaient.
L'exfiltration de Delphine Batho de la place Vendôme l'amène donc au ministère de l''Ecologie. Résultat, Nicole Bricq quitte ce ministère pour rejoindre le Commerce extérieur, un ministère important, compte tenu du déficit structurel des entreprises françaises à l'exportation.
Est-ce pour consoler Ségolène Royal ? L'un de ses derniers fidèles, Guillaume Garot, fait son entrée au gouvernement, ministre délégué à l'Agroalimentaire. Un sénateur socialiste de Savoie, Thierry Repentin, est nommé à la Formation professionnelle tandis qu'une radicale de gauche, Anne-Marie Escoffier, sénatrice de l'Aveyron, est nommé ministre déléguée à la Décentralisation.
Yamina Benguigui conserve son ministère délégué de la Francophonie mais perd les Français de l'étranger. Le portefeuille revient à Hélène Conway qui était précisément sénatrice des Français de l'étranger.
Notons enfin un absent : l'ancien patron du Parti communiste, Robert Hue. Il soutenait déjà François Hollande pendant la primaire mais sa nomination a été abandonnée, il ne fallait pas énerver le Front de gauche.