Procès Kerviel : Daniel Bouton pourfend la thèse du complot portée par la défense

Le procès en appel de Jérôme Kerviel, l'ancien trader de la banque Société générale, suit son cours. La parole était ce jeudi 21 juin 2012 à l’ancien patron de la banque, Daniel Bouton, qui a été entendu comme témoin. Il a vivement démenti tout complot contre l'ancien courtier. Compte rendu d'audience.

Quatre ans après les faits, Daniel Bouton n’a toujours pas pardonné à Jérôme Kerviel d’avoir failli tué sa banque. A la barre, il étrille les thèses de la défense, celles du complot : la banque savait et laissait faire… Des thèses du même niveau, selon lui que la thèse du complot le 11-Septembre à New York : « Les bras m’en sont tombés quand j’ai vu la thèse du complot, dit Daniel Bouton, je n’ai pas compris. »

Jean Veil, avocat de la Société générale, renchérit : « Je crois que la théorie du complot a fait ‘plouf’ ; peut-être que la défense plaidera cela jeudi prochain mais ça me paraît extraordinairement difficile. Il me semble dans cette affaire que la défense se noie. » L’avocat de Jérôme Kerviel, David Koubbi, essaie bien de porter le fer mais à aucun moment ne parvient à mettre en difficulté l’ancien PDG.

Daniel Bouton manie lui aussi l’ironie : il faut rendre hommage, dit-il, aux talents de dissimulateur de Jérôme Kerviel. Seule concession faite à son ancien employé : il regrette de l’avoir traité en 2008 de « terroriste » et il est même prêt à lui présenter ses excuses si un jour il est blanchi, disant cela comme si cette probabilité était tout à fait impossible.

Partager :