C'est parmi les personnels au sol d'Air France qu'il faudra le plus dégraisser : 2 000 d'entre eux sont concernés. Moins nombreux, les stewarts, hôtesses et pilotes, pourraient bénéficier de temps partiels ou de mises à disponibilité, c'est-à-dire qu'ils pourraient travailler pour des entreprises partenaires du groupe Air France-KLM.
Mais si les négociations échouent, la direction agite la menace de licenciement : « Ce que nous visons, c'est une signature avec les organisations qui représentent la majorité des salariés de chacune des catégories de personnel, dit le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac. Si par malheur nous n'arrivions pas à obtenir cette signature, nous serions amenés à dénoncer des conventions collectives. »
Pour David Ricatte, secrétaire adjoint du syndicat CGT d'Air France, il s'agit tout simplement de chantage à l'emploi. Il réclame qu'au préalable de toute discussion, les efforts soient partagés, et notamment par la direction : « Il y a des billets d'avion à 25 euros pour aller à l'Île Maurice, il y a des retraites-chapeau payées jusqu'à leur mort par le travail des salariés d'Air France, donc il faut arrêter avec ça. Si ils veulent que ce plan soit partagé avec les salariés, il va falloir qu'il soit équitable, et aujourd'hui force est de constater que ce n'est pas le cas. »
Les discussions vont se poursuivre dans les jours qui viennent, le prochain comité centrale se tiendra le 28 juin, où la direction présentera le plan finalisé avec, si tout va bien, une signature finale à la mi-juillet.