On le sait déjà, pour les ambiances cour de récré, rien de tel que le réseau social Facebook. Tout se passe entre amis (ou plus ou moins), mais c’est sécurisé. Chacun choisit ses paramètres de confidentialité et les frontières des prises de becs peuvent demeurer étanches aux autres. Bref, tout reste dans la « sphère privée ». Sur Twitter, les enjeux sont différents. Le débat est de suite sur la place publique avec des effets caisse de résonance non maitrisés et des ondes de choc insoupçonnées. Cette semaine, certains personnages publics ont semblé l’oublier… Alors, quand Michelle Obama continue son solide travail sur les réseaux sociaux en ouvrant un compte sur Pinterest, il semblerait qu’en France certains hommes ou femmes politiques jouent avec le feu du communiqué de presse vengeur façon Twitter au risque de s’y griller. D’ailleurs pour la fin des législatives, le torchon a brulé sur Twitter.
Ambiance : « C’est celui qui le tweete qui l’est ! »
C’est Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande, qui a semé le plus grand désordre à la tête de l’Etat et en 140 signes pas plus. Dans un tweet détonnant, elle a apporté son soutien public au rival de Ségolène Royal alors même que François Hollande soutenait son ancienne compagne. Une attaque qui selon Ségolène Royal l’a laissée « meurtrie » et finalement battue ce soir-même. Et ce jour d’élection, l’hashtag #radiolondres voyait un frère jumeau aux relents douteux naître spontanément #radiolarochelle. On le voit, les 140 signes de Twitter peuvent être drôles, mais aussi cinglants. Avec une ambiance à la : « C’est celui qui le tweete qui l’est ! ». Depuis le début sur le site de microblogging, dans la sphère politique française, Nadine Morano s’est déchaînée (elle est battue ce soir) et Eric Besson ne redoutait pas l’invective (il a depuis fermé son compte). Car il faut le reconnaître, sur Twitter on obtient parfois des informations intéressantes, mais très souvent les débats sont limités et à la limite du voyeurisme…
La confirmation officielle d’un tweet ?
Car Twitter procure une étrange sensation d’observer au plus près, voire de participer, à des débats auxquels le commun des mortels n’a normalement aucune prise. Alors, quand François Fillon recadre en un tweet une Nadine Morano piégée au téléphone par un humoriste, les RT (retweets) sont par centaines et le voyeurisme d’arrière cuisine un peu surprenant et parfois avarié… Et gare à l'intox, car sur Twitter, les dangers des usurpations d’identité et des piratages de compte sont nombreux. Valérie Trierweiler s’est, depuis le #Trierweilergate, fait pirater son compte… Ultime paradoxe, il a même fallu attendre la confirmation officielle par l’AFP du tweet de Valérie contre Ségolène pour pouvoir relayer sérieusement l’information. Dernièrement Henri Guaino a expliqué sérieusement que Twitter rendrait un peu fou les politiques. Alors, ce soir alors que #radiolondres va cesser d’émettre, est-ce le retour au calme ?