La compagnie SeaFrance, qui employait 880 personnes en France et 130 au Royaume-Uni, assurait la traversée entre les ports de Calais dans le nord de la France et de Douvres en Angleterre. Elle possédait trois navires estimés entre 150 et 200 millions d'euros.
Eurotunnel les reprendra, a décidé le tribunal de commerce de Paris. « Cette offre comportait le mieux disant économique, mais également le mieux disant social avec la création de 535 emplois, et la société Eurotunnel prévoyant un partenariat avec la SCOP-SeaFrance, portée par les ex-salariés de la société SeaFrance », se félicite maître Fouad Barbouch, avocat des ex-salariés de SeaFrance.
Eurotunnel avait proposé de reprendre les trois navires de la compagnie SeaFrance pour 65 millions d'euros avec, en contrepartie, la création de 560 emplois. Les bateaux seront loués à la coopérative ouvrière, qui va assurer l'exploitation des liaisons transmanche. « La SCOP va être partenaire de ce projet,explique Fouad Barbouch. Toutefois, c’et Eurotunnel qui a fait cette offre. Mes clients doivent voir Eurotunnel pour mettre en place concrètement ce projet ».
La SNCF, principal créancier de SeaFrance, qui détenait une créance de 180 millions d'euros, vient de conclure un accord facilitant la reprise des actifs.