En décidant la liquidation de SeaFrance le tribunal a relancé d'autres options de reprise des activités de la compagnie de ferries transmanche. Deux pistes se dégagent : tout d'abord la proposition du consortium d'armateurs franco-danois Louis Dreyfus armateurs- DFDS rejetée par la CFDT mais soutenue par les salariés opposés à la création d'une coopérative ouvrière.
D'autre part, la Scop repoussée en tant que telle par le tribunal parce qu'insuffisamment financée retrouve une actualité, après liquidation, avec la proposition formulée in extremis le 9 janvier par Eurotunnel de racheter les bateaux et de faire de la Scop l'opérateur du trafic transmanche.
La SNCF, dont Seafrance est une filiale verserait alors des indemnités de licenciement améliorées pour permettre sa création. Le gouvernement, qui souhaite une issue favorable à cette affaire alors que l'emploi est mis au rang de priorité nationale, est prêt à accompagner les deux solutions afin que, selon Nicolas Sarkozy, il y ait au bout du compte une solution crédible pour tous les salariés.