Le tribunal de commerce de paris va examiner la viabilité à terme du projet de coopérative ouvrière porté par la CFDT de l'entreprise. Une proposition qui semble cependant mal partie car moins de 250 salariés sur 880 seraient prêts à y engager leurs indemnités de licenciement, même abondées par la SNCF dont SeaFrance est la filiale.
La CFDT a déposé vendredi 6 janvier 2012 in extremis une version remaniée de son dossier. S'il ne retient pas le projet de Scop, le tribunal pourrait donc prononcer la liquidation. Et cela ouvrirait alors la voie à l'option d'une reprise par le consortium d'armateurs franco-danois, une option soutenue par le collectif des salariés opposés à la coopérative ouvrière. Louis Dreyfus Armateurs et le danois DFDS proposaient de reprendre 600 salariés.
Le gouvernement, qui souhaite une issue favorable alors que l'emploi est mis au rang de priorité nationale, maintient le contact avec la CFDT, le collectif et les armateurs. Car le tribunal pourrait aussi décider d'accorder à SeaFrance un délai supplémentaire ou mettre sa décision en délibéré à quelques jours.