France: des salariés non syndiqués de SeaFrance se tournent vers Louis-Dreyfus Armateurs

Avec l'énergie du désespoir, les salariés non syndiqués de SeaFrance se sont réunis vendredi 6 janvier 2012 pour constituer un collectif dans le but de renouer le dialogue avec un consortium franco-danois Louis-Dreyfus Armateurs-DFDS. La proposition de reprise de la compagnie par LDA-DFDS avait été rejetée par la CFDT, syndicat majoritaire à SeaFrance et défenseur de la Scop. La maison-mère de ce syndicat a récemment désavoué les responsables syndicaux de cette branche maritime.

Ils sont non syndiqués, désavouent l'action menée jusqu'à présent par la CFDT et lancent un appel au secours. Le collectif de salariés de SeaFrance, fort de 230 personnes travaillant à Calais et à Douvres, est persuadé que d'autres solutions de reprise existent, y compris le reclassement d'une partie du personnel ou le départ de ceux qui le souhaitent.

Ils en appellent notamment au consortium franco-danois Louis-Dreyfus Armateurs-DFDS pour qu'il renouvelle son offre permettant de conserver jusqu'à 620 emplois. La CFDT, syndicat majoritaire de SeaFrance, a rejeté cette offre en novembre dernier malgré l'engagement du repreneur de maintenir l'activité pendant cinq ans.

Pour les membres du collectif, faute de repreneur, la liquidation de SeaFrance est inévitable. Ils comptent toujours sur le soutien des pouvoirs publics pour sauver leurs emplois, même si cela devait se faire sous un autre pavillon que celui de SeaFrance.


Dans une lettre datée du jeudi 5 janvier, la confédération nationale a violement critiqué les responsables de SeaFrance, leur imputant une lourde responsabilité si la compagnie venait à disparaître parce que d'autre offres ont été rejetées. Le secrétaire général de la CFDT, Didier Cappelle, s'est dit prêt à démissionner de la Scop s’il existait des preuves de pratiques frauduleuses dont son syndicat est accusé.

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