Législatives : au lendemain du premier tour, chacun pense déjà au second

Le premier tour des élections législatives qui a eu lieu ce 10 juin en France contient une certitude : François Hollande, le président élu le 6 mai dernier, aura donc sa majorité à l’Assemblée pour gouverner. La gauche est arrivée en tête du premier tour. L’UMP résiste, le Front national fait ses comptes. Aujourd'hui, chacun pense déjà au second tour.

Au lendemain d’élections, c’est d’abord dans les états-majors que cela se passe. Première réunion ce lundi matin au Parti socialiste (PS) pour rappeler cette règle quasi immuable à gauche : on se désiste pour le candidat de gauche arrivé en tête.

Reste les cas particuliers, notamment là où le Front national (FN) pourrait se faire élire : c’est ainsi que le PS a décidé ce matin de retirer sa candidate dans le Vaucluse au profit de l’Union pour le mouvement populaire (UMP) pour éviter l’élection de la petite fille de Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen. C’est le fameux désistement républicain que l’UMP, de son côté, n’est pas décidée à respecter. Jean-François Copé a réuni ses troupes cet après-midi mais sa stratégie est déjà arrêtée. C’est le « ni ni » : ni désistement républicain, ni soutien au FN. Le candidat UMP se maintient là où il peut. L’ancienne ministre Nadine Morano a d’ailleurs répété qu’elle avait des valeurs communes avec l’extrême droite.

L’ancienne candidate à la présidentielle, en tête à La Rochelle

Seule ombre sur le tableau rose du Parti socialiste, c’est l’avenir de Ségolène Royal qui se retrouve au second tour face à un dissident de gauche, Olivier Farloni. L’ancienne candidate à la présidentielle est arrivée en tête, mais la droite rêve de faire tomber Ségolène Royal, en appelant à voter pour son adversaire.

Branle-bas de combat au PS : pour éviter une nouvelle humiliation à Ségolène Royal, Martine Aubry a demandé à Olivier Farloni de se retirer. « La règle générale, a-t-elle affirmé, c’est de se désister pour le candidat de gauche en tête. Il se trouve que cette candidate n’est pas n’importe qui. C’est la présidente de Poitou-Charentes. Elle est chez elle à La Rochelle. C’est notre ancienne candidate à la présidence de la République. Et puis, je le dis, on ne peut pas être un candidat de gauche et faire battre une candidate de gauche avec les voix de la droite. Pour toutes ces raisons, je lui redis très clairement de retirer sa candidature ».

« Et si Ségolène Royal le souhaite, j’irai la soutenir », précise la patronne du PS. François Hollande, de son côté, censé de ne plus se mêler de vie partisane, se retrouve face à un dilemme : faire un geste ou pas en faveur de son ancienne compagne, elle qui n’a pas ménagé son soutien pendant la présidentielle.
 

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