Avec notre envoyé spécial à Tulle,
C’est dans sa voiture en direction de Tulle (Corrèze) que François Hollande a appris l’attaque contre les soldats français en Afghanistan. Présidence normale oblige, le président de la République était parti de Paris tôt ce samedi matin pour se rendre dans sa ville d’élection, commémorer comme il le fait chaque année depuis 1988, année de son élection comme député, les « Pendus de Tulle », 99 hommes pendus au balcon de la ville en 1944 par la tristement célèbre division SS Das Reich.
En fin de matinée, François Hollande devait se rendre au marché, comme il le fait chaque fois qu'il vient à Tulle, mais les événements d’Afghanistan ont imposé la retenue. Des images de bain de foule dans ce contexte tragique auraient été malvenues, confirment ses proches. Alors François Hollande s’est contenté d’une déclaration solennelle à la préfecture pour confirmer le début du retrait des troupes françaises d’Afghanistan : « Cette opération débutera au mois de juillet, elle sera mise en œuvre et achevée à la fin de l’année 2012. D’ici-là, tout doit être fait pour que nos troupes remplissent leurs obligations mais avec le niveau le plus élevé de sécurité et la plus grande vigilance pour la vie de nos soldats. J’en prends ici l’engagement et je serai le garant de cette opération. »
Le retrait n’est pas accéléré, précise l’entourage du chef de l’Etat. Cette date de juillet avait été arrêtée après le sommet de l’Otan. C’est le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui devait l’annoncer. Ce dernier part dès ce soir pour l’Afghanistan.