Il y aura 2 000 combattants de moins en Afghanistan dès la fin de cette année. En 2013, il restera à Kaboul 1 400 soldats français pour permettre l’évacuation du matériel, puis jusqu'à fin 2014, quelques centaines d'hommes ayant des missions d'assistance. Les précisions sur ces missions sont apportées par Jean-Yves Le Drian le nouveau ministre français de la Défense : « Il restera sur place les éléments chargés de la formation au sein de l'ANA (Armée afghane, NDR), les éléments liés à l’hôpital de Kaboul et les éléments liés au fonctionnement de l’aéroport de Kaboul. Ça tourne autour de 400 ou 600 personnes ».
Les soldats français se retirent alors que la question de la place des drones de reconnaissance dans l’armée, si utiles en Afghanistan, n'a toujours pas été tranchée après dix ans de présence. La solution intérimaire, proposée par Dassault et l'israélien IAI semble avoir du plomb dans l'aile. Dans le domaine industriel, Jean-Yves Le Drian veut avoir une posture simple, sans passion et pragmatique : « Sur les industries nationales de défense, je rentre dans ce dossier sans a priori, avec le souci de faire en sorte qu’elles puissent être un pilier d’une industrie de défense européenne indispensable ».
Avec des arbitrages liés à la crise, et des changements stratégiques en Afrique du Nord, la rédaction d'un nouveau Livre blanc sur la Défense va être lancée par la nouvelle équipe gouvernementale fin juin 2012. Celui-ci fixera les grandes orientations en matière militaire pour les années à venir.