En novembre 2010, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique, David Cameron, signent un traité de défense qu'ils veulent visionnaire. Au cœur de la coopération bilatérale entre Paris et Londres : l'utilisation par les avions français des porte-avions britanniques et vice-versa.
Moins de deux ans plus tard, cette « interopérabilité » franco-britannique est fortement mise en cause. Le gouvernement de David Cameron vient de choisir un avion de combat qui n’est pas compatible avec les appareilles français. Initialement Londres voulait se doter de l’avion américain F-35C Lightning II, qui est lancé par des catapultes. Mais l'installation d'un système de catapulte et de récupération sur le pont du Queen Elizabeth, le futur porte-avions britannique, aurait entraîné un retard de trois ans et un surcoût de 2,5 milliards d'euros.
Crise économique oblige, Londres a donc changé d'avis. Les porte-avions de sa majesté seront équipés d'avions du type F-35B à atterrissage et décollage vertical. Seulement voilà, avec ce changement, les avions français Rafale ne pourront pas se poser sur le pont du Queen Elizabeth dépourvu de catapultes. « Ce choix risque de limiter notre coopération aéronavale, ce que nous regrettons », a réagit ce vendredi 11 mai 2012, le ministère français des Affaires étrangères.