Le prix des chasseurs Rafale français, clé du contrat avec l’Inde

C’est incontestable, la perspective d’un contrat de vente du Rafale à l’Inde relance le constructeur Dassault. Mais seuls les dix-huit premiers avions de série seront fabriqués en France. Le reste étant réalisé sur place en partenariat avec un constructeur local. C’est le prix de l’appareil qui aurait fait la différence avec son concurrent, le Typhoon du consortium européen Eurofighter. D'ultimes négociations doivent cependant avoir lieu avant la signature définitive du contrat.

Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash

Si Dassault est désormais seul en liste pour remporter le plus gros contrat de l’histoire militaire indienne c’est avant tout pour une question de prix. D’après les informations qui filtrent du ministère indien de la Défense, le Rafale était en effet nettement moins cher que son dernier concurrent le Typhoon du consortium européen Eurofighter. Certains médias évoquant une différence de 3 à 4 millions d’euros par appareil.

Pour autant, le fait que l’armée de l’air indienne possède déjà une petite flotte de Mirage 2000 est probablement aussi entré en ligne de compte : faire appel au même constructeur permet de faciliter les opérations de maintenance à venir. Les relations politiques et militaires entre Paris et New Delhi ont aussi joué un rôle car ce contrat ne constitue pas une simple vente mais une véritable collaboration avec les transferts de technologies à la clé. En vertu de l’appel d’offre, seuls les 18 premiers appareils seront en effet livrés « clés en main » tandis que les 108 autres devront être fabriqués en Inde en partenariat avec une entreprise locale.

Dans l’immédiat, l’avionneur français doit cependant boucler une dernière phase de négociations, ce qui signifie que le contrat à proprement parler ne sera pas signé avant au moins plusieurs mois.

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