Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
La nouvelle base militaire de la marine brésilienne est loin d’être encore prête. Le chantier est immense et les premiers sous-marins à propulsion classique ne seront pas prêts avant 2017. Le sous-marin nucléaire, lui, ne verra le jour qu’en 2023 mais, pour François Fillon, la visite est symbolique. C’est en effet une entreprise française, la DCNS, qui a remporté le pharamineux contrat, il y a trois ans, pour quasiment 4 milliards d’euros.
« C’est le plus gros d’armement qui ait été signé depuis des années et des années par la France, souligne François Fillon, et c’est surtout un partenariat technologique qui crée une relation d’extrême confiance entre le Brésil et la France puisqu’il y a aujourd’hui quatre ou cinq pays au monde qui savent faire des sous-marins nucléaires. La France fait partie de ceux-là et, avec le Brésil, nous avons décidé de partager cette technologie».
Les transferts de technologie, c'est l'argument avec lequel la France espère bien vendre aussi au Brésil 36 avions de chasse Rafale. Un contrat qui s’élève à près de 5 milliards d’euros. François Fillon s’est dit confiant mais il est reparti à Paris, sans aucun engagement formel de la part du Brésil.