Le bilan final est encore indéterminé, mais l'Otan, puis l'Elysée ont confirmé la mort de quatre soldats français des troupes de la Force internationale d'assistance et de sécurité (Isaf) en Afghanistan. L'attaque, revendiquée aussitôt par les rebelles talibans, a été menée ce samedi matin, dans le nord-est du pays, en Kapisa, une région sous contrôle des forces françaises. Il s'agit de la première attaque depuis le 20 janvier 2012, lorsque le contingent français avait perdu cinq hommes lors d'une fusillade.
Le porte-parole de la police afghane annonce de son côté le nombre de six militaires français tués lors de cet assaut. Dans un communiqué, l'Elysée précise que les militaires appartenaient au 40e régiment d’artillerie de Suippes et au 1er Groupement interarmées des actions civilo-militaires de Lyon.
Les circonstances de l'assaut ne sont pas encore précisément connues, mais les talibans rapportent qu'un de leurs kamikazes a déclenché une charge explosive lors du passage d'une patrouille française. Le chef de la police afghane parle également d'une attaque-suicide, dans laquelle des policiers afghans auraient également été tués.
Le président François Hollande a fait part de sa plus « vive émotion » et « s'associe à la douleur des familles ». Il a demandé au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian de se rendre sur place demain dimanche. Ce sont les premières pertes depuis l'élection de François Hollande, qui avait effectué un bref déplacement à Kaboul le 25 mai 2012.
Environ 3 500 soldats français sont encore déployés en Afghanistan. Le retrait définitif des troupes de combat tricolores est programmé avant la fin de l'année 2012. L'opération débutera dès le mois de juillet, a d'ailleurs confirmé le chef d'Etat français, dans une brève allocution à Tulle (centre), en milieu d'après-midi ce samedi.