France: Marine Le Pen entend incarner l'opposition à la place de l'UMP

Marine Le Pen tenait vendredi 1er juin à Paris sa seule réunion de campagne nationale avant le premier tour de l’élection législative du 10 juin. Devant près d'un millier de personnes, la présidente du Front national (FN), qui présente 571 candidats sous les couleurs du « Rassemblement bleu Marine », a expliqué qu'elle voulait faire entrer des députés à l'Assemblée nationale pour exercer une véritable opposition.

Quelque chose a changé depuis le 6 mai dans les réunions de Marine Le Pen. Bien sûr, la patronne du Front y fustige toujours en bloc ses adversaires de l’UMPS, mais à tout seigneur tout honneur, Nicolas Sarkozy battu, c’est à la gauche et à François Hollande qu’elle réserve ses premières flèches : « Rien ne changera pendant ce quinquennat ! L’enfumage c’est maintenant ! L’échec c’est maintenant ! Le changement ce sera encore pour plus tard ! ».

Pour Marine Le Pen, il faut donc une opposition à la gauche, mais pas l’UMP : « L’UMP n’est plus qu’un reflet pâlichon de celui auquel il fait semblant de s’opposer ! Aujourd’hui, il n’y a plus rien ! Plus rien que le néant d’un champ de ruines ! »

La vraie opposition, pour elle, ce sont les députés qu’elle propose aux Français, qui seront forcément meilleurs que les autres : « Un député du Rassemblement bleu Marine aura forcément plus de voix et d’écho que les autres ! Un député du Rassemblement bleu Marine fera connaître haut et fort la vérité ! Il dira tout haut dans l’hémicycle ce que les Français n’osent plus dire, mais pensent si fort ! ».

Elle ne se fixe pas d’objectif chiffré. Ce qui est quantifiable, en revanche, c’est la durée de ses discours. Trois quarts d’heure à peine pour cette unique réunion avant les législatives, contre plus d’une heure pour la présidentielle. Sans doute, la fatigue, après plus d’un an de campagne.

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