L'opposition, la seule, la vraie, est le Front national. Voici le message répété depuis l'élection présidentielle et qui va continuer à être asséné par les dirigeants frontistes pendant la campagne des législatives. Comme pendant la campagne présidentielle, les flèches les plus acérées sont réservées à l'UMP.
Au Front national, on se réjouit de voir le parti de droite empêtré dans une guerre des chefs entre Jean-François Copé et François Fillon. Pour le porte-parole Florian Philippot, l'UMP et le PS sont la même chose. Ils pratiquent la même politique mondialiste, européiste, immigrationniste et laxiste.
Rien de nouveau donc, si ce n'est que le Front national espère faire fructifier son bon résultat de la présidentielle en entrant à l'Assemblée. Mais il ne donne aucun objectif chiffré. Pour cela, il va présenter 571 candidats sous l'étiquette Rassemblement bleu Marine, qui regroupe aussi des candidats du micro-parti souverainiste Souveraineté, indépendance et libertés (Siel).
L'argument principal est la personne de Marine Le Pen. Un argument à double tranchant, cependant. Dès qu'elle est absente, comme c'était le cas pour ce lancement de campagne, les journalistes ont beaucoup moins de mal à trouver une place assise aux conférences de presse.