C'est une petite victoire pour Dominique Strauss Kahn, mais une victoire tout de même. L'ex-patron du FMI, Fonds monétaire international, va désormais pouvoir dire publiquement ce qu'il pense de cette affaire du Carlton. La semaine dernière ses avocats Henri Leclerc et Richard Malka avaient exigé que soit levé ce contrôle judiciaire.
Contestant cette interdiction, tout à fait étrange à leurs yeux, de communiquer avec des organes de presse, alors que justement les journaux font leur choux gras de l'affaire du Carlton. Atteinte à la liberté d'expression, avaient-ils plaidé.
Mais si l'ordonnance de placement sous contrôle judiciaire est aujourd'hui infirmé, elle ne l'est que partiellement. Les magistrats ont maintenu l'interdiction d'entrer en contact avec les parties civiles et certains témoins.
Dominique Strauss-Kahn risque toujours la cour d'assises pour proxénétisme en bande organisée, des faits passibles de 20 ans de réclusion criminelle.
Mais la défense est cependant persuadée que cette victoire aussi petite soit-elle n'est qu'une première étape, et que bientôt c'est l'accusation de proxénétisme elle-même qui ne résistera pas à l'analyse des faits.