Dominique Strauss-Kahn savait dès sa sortie de garde à vue le mois dernier qu'il allait de nouveau être convoqué par les juges. Cette convocation aura finalement eu lieu deux jours plus tôt que prévu, à la demande des avocats de Dominique Stauss-Kahn. Car mercredi, c'est en effet le premier jour du procès civil à New York, le procès qui l'oppose à Nafissatou Diallo, dans l'affaire du Sofitel.
A Lille, les trois juges d'instruction en charge du dossier cherchent à déterminer si
DSK savait-il oui ou non que les femmes qui participaient à des soirées libertines avec lui étaient des prostituées. L'ancien patron du FMI soutient que non, puisqu'elles « lui ont été présentées par des responsables policiers ». C'est ce qu'il a affirmé aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Mais certaines de ces femmes disent tout l'inverse, « à moins qu'il ne soit un grand naïf », ironise d'ailleurs l'une d'entre elles au magazine Le Point.
DSK est convoqué pour deux chefs d'inculpation : la complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée et le recel d'abus de biens sociaux. Des infractions passibles respectivement de 20 ans de réclusion criminelle et de 5 ans d'emprisonnement.