Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Cordons de sécurité et gardes du corps sous les huées de centaines d’étudiants, la venue de DSK a été des plus mouvementées et a provoqué une rare mobilisation dans la ville d’ordinaire si paisible de Cambridge.
A l’ordre du jour de la conférence à laquelle la presse n’était pas admise, l’état de l’économie mondiale, mais les 800 membres triés sur le volet ont avoué être venus surtout par curiosité et pour voir de plus près l’homme impliqué dans plusieurs scandales sexuels.
Dehors plus de 200 personnes étaient venues manifester à l’appel du syndicat étudiant de Cambridge qui après avoir lancé une pétition contre cette invitation avait organisé une contre-conférence consacrée au viol et à ses conséquences avec en invité d’honneur, l’un des avocats de Nafissatou Diallo, la femme de chambre new-yorkaise qui accuse Dominique Strauss Kahn d’agression sexuelle.
Douglas Wigdor a dénoncé comme un affront à toutes les victimes de viol la présence de DSK à Cambridge mais s’est dit en même temps ravi que la tribune accordée par l’université se soit transformée en charge contre lui. Les étudiants protestataires ont, eux, accusé l’association qui avait lancé l’invitation de chercher sous couvert de liberté d’expression à s’attirer de la publicité en conviant une personnalité si controversée.