Affaire du Carlton: DSK libre après 32 heures de garde à vue

L’ancien patron du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn est ressorti libre ce mercredi 22 février 2012 de la caserne de gendarmerie de Lille où il avait été placé en garde à vue mardi matin pour être entendu dans l'affaire dite du Carlton. Il sera convoqué le 28 mars par les juges d'instructions en charge du dossier. Il devrait alors être mis en examen pour « complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée » et « recel d'abus de biens sociaux ». L'agenda judiciaire de DSK se remplit : on a appris que la première audience dans la procédure civile intentée par Nafissatou Diallo à New York se tiendrait le 15 mars prochain.

Après plus de trente heures de garde à vue, Dominique Strauss-Kahn est finalement ressorti libre de la caserne de gendarmerie de Lille. Trente heures pour s'expliquer sur les parties fines dont il était friand. Et pour éclaircir deux zones d'ombre : l'ex-patron du FMI savait-il que les jeunes libertines qu'on lui présentait étaient en fait des prostituées ? Savait-il aussi qu'elles étaient rémunérées par deux entrepreneurs lillois, ses amis qui lui organisaient ces soirées lors de virées à Paris et Washington ?

Trois enquêteurs de la police des polices ont également interrogé Dominique-Strauss Kahn. S'intéressant aux relations qu'il entretenait avec le commissaire Jean-Christophe Lagarde, ex-numéro 3 de la police dans le Nord. Lui aussi a participé aux escapades à Paris et Washington. Si les deux entrepreneurs lillois Fabrice Paszkowski et David Roquet nient d'éventuelles contreparties de la part de DSK, qu'en est-il du commissaire ? L'ex-favori dans la course à l'Elysée a-t-il fait des promesses ?

Autant de questions sur lesquelles les juges d'instructions devraient de nouveau se pencher ultérieurement. Mais pour le moment, ils n'ont pas jugé utile de retenir Dominique Strauss-Kahn. Mais l'ex-patron du FMI est de nouveau convoqué le 28 mars, il serait alors inculpé de « complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée » et « recel d'abus de biens sociaux ».

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