En France : deuxième journée de garde à vue pour Dominique Strauss-Kahn

Après avoir passé la nuit dans une caserne de gendarmerie à Lille, Dominique Strauss-Kahn en est à sa deuxième journée de garde à vue, ce mercredi 22 février 2012, dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton. Les trois juges d'instruction chargés du dossier se sont rendus sur place hier soir pour lui notifier la prolongation de sa garde à vue pour «complicité de proxénétisme aggravé» et «recel d'abus de biens sociaux».

Deux jours d'auditions pour faire toute la lumière sur deux zones d'ombres... La première, DSK savait-il que les fameuses copines, comme il les appelait et qui participaient aux soirées libertines, étaient en fait des prostituées. Les enquêteurs veulent aussi savoir si Dominique Strauss-Kahn a eu connaissance de l'éventuelle origine frauduleuse des dépenses engagées par deux entrepreneurs lillois pour satisfaire ses plaisirs.

Une fois les auditions avec les enquêteurs de la police judiciaire terminées, Dominique Strauss-Kahn doit normalement être entendu par des fonctionnaires de l'IGPN, la police des polices. Ces derniers devraient l'interroger sur ses liens avec le commissaire Jean-Christophe Lagarde, déjà mis en examen dans ce dossier.

Si la garde à vue peut théoriquement durer 96 heures, il est fort probable que celle de DSK s'achève ce soir ou au plus tard demain matin.

L'ancien ministre socialiste pourrait ensuite être libéré sans poursuites, ou encore être déféré dans la foulée devant les juges qui pourraient lui signifier sa mise en examen. Mais les magistrats peuvent aussi décider de le convoquer ultérieurement.
 

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