L'audition de Dominique Strauss-Kahn avait débuté en début d'après-midi. L'ancien ministre socialiste a passé neuf heures dans le bureau des juges d'instruction. Les magistrats soupçonnent l'ancien directeur général du FMI d'avoir eu connaissance du fait que les participantes à des soirées libertines auxquelles il avait pris part, notamment à Paris et Washington, étaient rémunérées.
A l'issue de son audition DSK a été placé « sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec les mis en examen, les parties civiles, les témoins et tout organe de presse à propos des faits objets de la procédure ». Il devra en outre verser une caution de 100 000 euros.
L’ex-patron du FMI déclare n'être coupable d'aucun des faits qui lui sont reprochés. Ses avocats ont annoncé vouloir faire appel de la décision. « A raison de ces seuls comportements qui ne devraient regarder que lui, M. Strauss-Kahn se trouve ainsi, en grande partie à raison de sa notoriété, jeté au bûcher et ce par un étrange hasard du calendrier, à moins d'un mois d'une échéance électorale majeure », a déclaré Me Richard Malka, l’un des conseil de DSK.
Une semaine cruciale pour DSK
Par ailleurs, mercredi 28 mars, à New York, se tiendra devant la Cour suprême du
Bronx la première audience civile dans l'affaire du Sofitel où Dominique Strauss-Kahn
est accusé d'agression sexuelle par une femme de chambre, Nafissatou Diallo, dans laquelle les poursuites pénales ont été abandonnées.
Selon les avocats de DSK, l'ancien directeur général du FMI ne peut être poursuivi au civil car il bénéficiait au moment des faits d'une immunité diplomatique totale. Alors si le juge décide que Strauss-Kahn ne peut pas être poursuivi, « c'est la fin de l'affaire », selon ses propres termes.