La jeune femme a expliqué lors de son audition que ça ne lui serait pas arrivé « si elle n'avait pas été présente pour son activité d'escort ». En décembre 2010, pour 2 300 euros, elle acompagne Dominique Strauss-Kahn et David Roquet, l'entrepreneur d'Eiffage, pour un séjour à Washington.
Au cours d'une soirée, la prostituée se serait étonnée de la « brusquerie » de DSK. Elle aurait ensuite refusé l'une des propositions de son partenaire. Lors de son audition, elle précise : « Je n'ai pas hurlé, mais j'ai clairement dit à haute voix que je ne voulais pas ». Mais Dominique Strauss-Kahn n'aurait pas dessérré son étreinte, et l'aurait écrasé de son poids. Pire, un autre homme l'aurait encouragé : « David Roquet me tenait les mains », peut-on lire sur le procès-verbal.
Les deux hommes mis en cause, démentent. Pour David Roquet, « tout s'est bien passé ». DSK, quant à lui, nie tout rapport brutal avec des femmes. Et la défense de l'ancien directeur du FMI dénonce, ce lundi, un acharnement de la justice et des médias pour obtenir « sa perte ».
Le témoignage de la deuxième prostituée présente dans la chambre sera donc déterminant. Jusque-là, la jeune femme reconnaît que sa collègue « faisait une sale tête » et qu'elle n'appréciait pas. Mais elle ne l'aurait pas entendue crier ou dire non, sinon, déclare-t-elle, elle serait intervenue.