En Espagne, Mariano Rajoy tente de rassurer les marchés

Le chef du gouvernement espagnol a été contraint de prendre la parole pour rassurer les marchés. En effet, les investisseurs craignent que Madrid ne soit pas en mesure de sauver les banques du pays, qui ont besoin de 50 milliards d'argent public. Conséquences : les taux sur les obligations espagnoles sont au plus haut. Pourtant, Mariano Rajoy assure qu'elles n'auront pas besoin d'un plan de sauvetage, contrairement à Bankia, quatrième plus gros établissement du pays, qui vient de solliciter 23 milliards d'euros d'aide.

L'annonce de 23 milliards d'euros pour sauver la quatrième banque espagnole Bankia a fait chuter la Bourse de Madrid et grimper les obligations espagnoles. D'autant que trois autres banques pourraient aussi avoir besoin de l'aide de l'Etat. Au total, cela coûterait 50 milliards au budget espagnol.

Pour Mariano Rajoy, le gouvernement a pris la bonne décision : « Je pense que la décision que nous avons prise sur Bankia a deux objectifs principaux : d'une part, garantir à tous les déposants de Bankia leurs économies. Comme Bankia est maintenant une banque nationalisée, avec la participation majoritaire de l’Etat, l’épargne est garantie plus que jamais. »

« Et d’autre part, il s’agit d’assainir l’institution et de restaurer la confiance des investisseurs, a poursuivi le chef du gouvernement espagnol. Ce sont nos deux objectifs fondamentaux. En plus, cette décision sur Bankia est adoptée dans le cadre d’un processus général de recapitalisation du système bancaire espagnol, dans le but de faire revenir le crédit, qui est essentiel pour l'investissement en Espagne, la création des emplois, et la remise de logements sur le marché. »

Mariano Rajoy rejette tout sauvetage extérieur. Mais les investisseurs s'interrogent sur la capacité de Madrid à accorder seule ses fonds, et à respecter ses engagements budgétaires. Le chef du gouvernement confirme d'ailleurs que le pays peine à se financer. Et les taux se rapprochent des 7%, niveau jugé intenable et qui avaient contraint l'Irlande et le Portugal à solliciter l'aide internationale.

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