Le gouvernement espagnol s'est engagé à apporter à Bankia tous les fonds dont elle a besoin pour ne pas sombrer. Un défaut de Bankia, qui représente 10% du système financier espagnol, entraînerait de trop graves conséquences pour l'ensemble du secteur.
On sait maintenant que l'addition va s'élever au montant record de 23,5 milliards d'euros, une somme que le gouvernement va devoir payer, au risque d'aggraver encore la dette publique de l'Espagne. En effet, le fonds spécial d'aide au secteur bancaire va sortir épuisé de cette opération. Ce sauvetage aboutit aussi à une nationalisation de la banque, née en 2010 du rapprochement de sept caisses d'épargne.
Les difficultés de Bankia sont liées à sa forte exposition aux crédits immobiliers douteux, particulièrement nombreux en Espagne avec l'éclatement de la bulle immobilière et à sa très faible internationalisation, au moment où l'économie du pays se porte si mal.
Bankia était dirigée par Rodrigo Rato, ancien ministre de l'Economie et ancien directeur général du FMI, jusqu'à sa démission début mai.