Crise de la dette: l'Espagne nationalise la banque Bankia

Le gouvernement espagnol est contraint de renflouer, à nouveau, ses banques qui continuent de payer l’éclatement de la bulle immobilière. L’Etat s’apprête à nationaliser Bankia, la quatrième banque du pays, qui croule sous les mauvaises créances.

L'Etat espagnol va devenir le premier actionnaire de Bankia. Madrid prévoit de contrôler 45% de son capital en convertissant un prêt public en actions. C'est une décision plutôt attendue par les marchés. Rappelons le, l’agence de notation Standard and Poor’s a, début mai 2012, abaissé de deux crans la note de l'Espagne et dégradé celle de neuf grands établissements.

Pour le gouvernement, il s'agit de sauver Bankia, minée par près de 32 milliards d’euros d’actifs immobiliers à risques sur un total de 37,5 milliards. C'est la huitième intervention de l'Etat dans le secteur bancaire depuis la crise en 2008.

Première conséquence pour le pays : les taux d’emprunt espagnols ont enregistré une forte hausse. Les taux à dix ans sont, ainsi, remontés au dessus du seuil des 6%.

Pour tenter de rassurer les investisseurs, le gouvernement va donc dévoiler, demain, un plan pour l'ensemble de son secteur bancaire, qui prévoit notamment la création d'une « bad bank ». C'est-à-dire une structure de défaisance sur le modèle irlandais, afin de regrouper la totalité des actifs immobiliers à risques des banques, qui se montent, aujourd'hui, à 184 milliards d'euros.
 

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