François Hollande avait pris l'engagement pendant la campagne électorale de ne pas avoir dans son entourage, à l'Elysée et au gouvernement, des personnes jugées et condamnées. Interrogé sur le sujet, le chef de l'Etat a esquivé. Mais son Premier ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué dans un communiqué qu'il n'était pas question d'exclure Arnaud Montebourg de son gouvernement, précisant que ce dernier n'était pas condamné pour des actes contraires aux valeurs de la République.
Même si la peine infligée à Arnaud Montebourg est symbolique, sa condamnation est embarrassante pour François Hollande qui a fait de la moralisation de la vie publique un des thèmes phares de sa campagne.
L'UMP n'a d'ailleurs pas tardé à s'emparer de cette condamnation. Jean-François Copé s'est étonné de la posture présidentielle et a ironiquement demandé à François Hollande s'il allait ou pas appliquer ses engagements électoraux. Le secrétaire général de l'UMP a aussi reproché au chef de l 'Etat d'avoir, au cours de la campagne présidentielle, bafoué régulièrement la présomption d'innocence des ministres du gouvernement de Nicolas Sarkozy.