Martine Aubry n’arrête pas de faire des efforts pour montrer qu’elle ne nourrit aucune amertume de ne pas avoir été nommée Premier ministre. La preuve ? Elle ne manque pas une occasion de s’afficher avec Jean-Marc Ayrault, de vanter ses qualités et d’affirmer que c’est ensemble qu’ils vont mener la bataille si importante des législatives.
Et lui joue aussi le jeu de la bonne entente en la congratulant : « Martine Aubry, première secrétaire du parti socialiste dont je salue chaleureusement, chère Martine, le dévouement et le désintéressement ».
Quand on la questionne sur des propos désobligeants qu’elle aurait, selon Le Canard enchaîné, tenus sur le nouveau Premier ministre, Martine Aubry s’étonne : « Ça commence déjà ? Je ne commente jamais ce qui est à la hauteur des caniveaux. Je ne sais pas. Je ne l’ai pas lu. Voilà. (...) S’il y a bien quelqu’un qui a toujours tout fait pour unir la gauche et pour faire élire François Hollande, je crois que c’est bien moi et je ferai la même chose pour faire réussir Jean-Marc Ayrault ».
Martine Aubry ne veut pas être prise en défaut de solidarité et affirme qu’elle sait où est sa place. « Je pense, affirme-t-elle, que nous sommes là pour accompagner le gouvernement et non pas pour annoncer à la place du gouvernement. Je ne m’appelle pas Jean-François Copé et je ne serai jamais Jean-François Copé ». Une petite pique à l’UMP pour faire oublier qu’au PS, aussi, lorsque les législatives seront passées, les ambitions personnelles pourront resurgir. C’est de bonne guerre et ça ne peut pas nuire.