Ce sera « chacun de son côté », du moins au premier tour. Il n'y aura finalement pas d'accord national entre le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts et le Front de gauche pour les législatives françaises.
Les négociations se sont déroulées jusqu'au dernier moment mais elles n'ont pas abouti. Elles concernaient les circonscriptions où le Front national fait peser un risque d'élimination de la gauche au premier tour.
Pour Martine Aubry, première secrétaire du PS, l'échec de ces discussions est dû à des désaccords au sein du Front de gauche. Lequel renvoie la responsabilité : « Je crois que le Parti socialiste est plus préoccupé par le fait d’être majoritaire seul à l’Assemblée nationale que par le fait de trouver un accord entre les différentes forces de gauche sur ces circonscriptions à risque », rétorque ainsi Éric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche. « La première préoccupation que nous devrions avoir en juin prochain, c’est qu’il y ait plus de députés de gauche que de droite à l’Assemblée. Et ça suppose qu’au deuxième tour, nos électeurs aient envie de se rassembler », poursuit-il.
Malgré ce désaccord, le Parti de gauche a décidé unilatéralement de retirer deux de ses 105 candidats, dans deux circonscriptions critiques dans l'Aube et en Moselle où le risque Front national est très élevé. Le Parti communiste estime en tout cas que l'absence d'accord lance un très mauvais signe pour le rassemblement nécessaire à gauche au deuxième tour.