Dès ce vendredi, Laurent Fabius s'envolera pour les Etats-Unis avec François Hollande, qui aura un tête-à-tête avec Barack Obama. L'actuel occupant de la Maison Blanche entend jauger le président français sur la crise financière européenne comme sur les dossiers diplomatiques.
La plupart de ces dossiers seront évoqués le jour même ou le lendemain, lors du sommet du G8, où il sera bien sûr question d’économie, mais aussi de la Syrie et de l'Iran. Des sujets sur lesquels la position de François Hollande reste mal connue.
Ensuite, la délégation française enchaînera dimanche avec le sommet de l’Otan à Chicago. François Hollande doit y annoncer le retrait des soldats français d’Afghanistan à la fin 2012. Une décision qui inquiète les Américains, qui s'interrogent aussi sur le rôle futur de la France dans l’organisation.
François Hollande était au départ hostile au retour dans le commandement intégré de l’Otan décidé par Nicolas Sarkozy. Il est resté flou sur le sujet pendant la campagne. Et si le choix de Laurent Fabius, étiqueté « gaullo-mitterrandiste », indique peut-être un infléchissement moins atlantiste de la diplomatie française, un retour radical en arrière est peu probable.
Après ces sommets - outre les conclaves européens - Laurent Fabius devra s’atteler aux autres dossiers incontournables que sont la question israélo-palestinienne, la Chine et l'Afrique, avec la crise malienne et le sort des otages français retenus par al-Qaïda au Maghreb islamique.