Le gouvernement du Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, compte 34 ministres dont 17 femmes. Un gouvernement paritaire : ainsi est mise en oeuvre l'une des promesses de campagne de François Hollande. Cependant, les femmes n'obtiennent que peu de ministères importants, excepté la radicale Christiane Taubira à la Justice, Marisol Touraine aux Affaires sociales et Aurélie Filippetti à la Culture et la Communication.
S'agissant des équilibres politiques, deux écologistes entrent dans l'équipe gouvernementale : Cécile Duflot, à l'Egalité des territoires, et Pascal Canfin au Développement.
Les proches de Martine Aubry n'ont pas été oubliés : Marylise Lebranchu, Alain Vidalies et François Lamy. Ceux de Ségolène Royal non plus : Delphine Batho se voit confier le ministère délégué à la Justice et, Dominique Bertinoti, la Famille.
En revanche, aucun membre de la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon ne fait son entrée dans le gouvernement ni même la société civile à l'exception de la réalisatrice franco-algérienne Yamina Benguigui, à la Francophonie.
C'est une nouvelle génération qui entre au gouvernement et trente d'entre eux sont sans expérience ministérielle. Seuls Laurent Fabius, Pierre Moscovici, Michel Sapin et Marylise Lebranchu ont déjà occupé des fonctions gouvernementales.
La principale innovation est la nomination d'un ministre, Arnaud Montebourg au « Redressement productif ». La « réindustrialisation » de la France ayant été l'un des enjeux centraux de la campagne électorale.