Ni véritable allié politique ni opposant de principe à François Hollande, François Bayrou veut être vigilant , notamment sur les mesures économiques mais pas systématiquement critique à l’égard du nouveau président de la République dont la réussite, selon lui, doit être indispensable pour la France :
« S’il trouve en face de lui, une opposition agressive et systématique qui fera feu de tout bois, a fortiori une cohabitation de blocage, il n’existe aucune chance pour que le pays puisse se redresser. Je suis persuadé que les Français ne veulent pas d’une opposition frontale et systématique pour la période qui s’ouvre. Ils ont envie de forces politiques même différentes mais réunies qui fassent avancer les choses ».
François Bayrou veut croire que dans le contexte actuel de crise et à côté d’une UMP dans une opposition intransigeante, un centre fort, responsable et disponible a un rôle à jouer . Il espère que les prochaines législatives lui permettront de le faire émerger. Son mouvement va donc présenter plusieurs centaines de candidats sous une nouvelle étiquette plus large, « Le centre pour la France ».
Reste que nouvelle étiquette ou pas, il lui sera difficile d’obtenir des députés sans l’aide du PS, qui ne semble pas acquise puisque dans sa circonscription même, François Bayrou aura face à lui une candidate socialiste. La voie du centre n’est pas encore tracée.
François Bayrou assure n'avoir rien négocié avec le Parti socialiste après l'élection de François Hollande à la présidentielle le 6 mai et pour lequel il a voté de manière « désinteressée ». Il prend acte de la décision du PS, et rappelle quel est son état d'esprit.