«Je ne pensais pas qu'ils iraient aussi loin»: DSK se confie dans le Guardian

L'ancien patron du FMI, au coeur de deux affaires judiciaires, se confie au journaliste américain Edward Jay Epstein dans un entretien exclusif. Dominique Strauss-Kahn se dit persuadé que sa chute politique a été «orchestrée». Journaliste d'investigation Edward Jay Epstein fait paraître la semaine prochaine l'ouvrage «Three Days in May : Sex, surveillance and DSK» sur l'affaire du Sofitel de New York.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

A dix jours du second tour de l’élection présidentielle, l’interview exclusive de Dominique Strauss-Khan ne passe pas inaperçue. Publié sur le site internet du Guardian ce vendredi soir, l’entretien a été accordé au journaliste américain Edward Jay Epstein au Pavillon de la Reine, un hôtel de luxe dans le quartier du Marais à Paris.

Une chute politique orchestrée

Durant deux heures et demie l’ancien patron du FMI revient sur l’affaire du Sofitel et, s’il ne qualifie pas sa rencontre avec la femme de chambre Nafissatou Diallo de coup monté, DSK accuse ses adversaires politiques «d’avoir orchestré» les retombées du scandale afin de mieux précipiter sa chute politique. Il se dit aussi convaincu d’avoir été mis sous surveillance par le service de renseignement français plusieurs semaines avant son arrestation.

Dominique Strauss-Khan qui estime avoir été «peut-être politiquement naïf» affirme qu’il ne pensait pas que ses opposants «iraient aussi loin» pour l’arrêter dans la course à l'Elysée. Il ne donne toutefois aucun nom mais selon le Guardian ces accusations visent directement l’entourage de Nicolas Sarkozy. Réalisé le 13 avril dernier, l’entretien est publié alors que le livre du journaliste Edward Epstein sur l’affaire du Sofitel paraît lundi sur internet.

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