Maintenant c’est aux électeurs de réfléchir tranquillement et de s’exprimer. Les candidats et leurs soutiens, eux, sont priés de se taire depuis vendredi minuit. Désormais, et jusqu’à dimanche 20
heures, il n’y a guère que du taux de participation dont on puisse parler. Pour le reste, c’est silence radio : pas de déclaration, pas de polémique et surtout, pas de sondage. Sauf qu’à l’heure de l’information continue, de l’internet et de l’immédiateté des réseaux sociaux, il va sans doute être un peu compliqué de faire respecter la loi.
Les soirs d’élection, les premières tendances sérieuses issues de bureaux tests et autres sondages « sortie des urnes » commencent à circuler dans les rédactions entre 18 h et 18 h 30. Les médias francophones suisses et belges, qui y ont accès, ont déjà annoncé leur intention de les publier sur leur site internet, comme ils l’avaient d’ailleurs fait en 2007.
Soumis à cette concurrence, des médias français, comme le quotidien Libération qui considère ces règles comme obsolètes et inégalitaires, envisagent de passer outre. L’amende prévue pour les individus peut aller jusqu’à 75 000 euros, cinq fois plus pour une personne morale comme une entreprise et donc un média.
En France, les principaux réseaux sociaux revendiquent au total plus de 20 millions d’utilisateurs qu’il sera difficile de surveiller un par un.