Présidentielle française: François Hollande, le candidat «normal»

Jusqu'au bout, malgré son statut de grand favori, François Hollande mène campagne actuellement dans l'est de la France ouvrière et frontiste, à Charleville-Mézières. Le candidat socialiste a bâti toute sa campagne sur ses différences avec Nicolas Sarkozy.

« Normal » : les partisans de François Hollande ont dessiné un tee-shirt barré de cet unique adjectif, « normal », sans autre slogan. Et pour son dernier grand meeting avant le premier tour, François Hollande a de nouveau évoqué la présidence « normale » qu'il entend incarner s'il est élu, après cinq années d' « excès sarkozystes ». Manière de boucler la boucle, lui qui avait pour la première fois parlé du « candidat normal » lors d'un voyage à Alger en décembre 2010.

Un an et demi déjà (et même davantage) que François Hollande s'en tient à cette ligne, avec une constance qui détonne par rapport à la précédente campagne socialiste, et qui fait de cette présidentielle un référendum implicite sur Nicolas Sarkozy. Et cela marche : depuis un an, depuis la chute de Dominique Strauss-Kahn, François Hollande a été donné vainqueur face à Nicolas Sarkozy par tous les sondages, sans exception. Mais à la différence de Lionel Jospin il y a dix ans, François Hollande a concentré ses efforts sur le premier tour : c'est là, dit-il, qu'on réunit les conditions de la victoire. Et il n'a pas l'air trop inquiet : le total des voix de gauche n'a jamais été aussi haut depuis 1981.

Partager :