L'Etat assigné en justice par quinze jeunes pour des contrôles au faciès

Quinze jeunes assignent l'Etat en justice pour discrimination raciale; des discriminations intervenues lors de contrôles d'identité. Ils sont soutenus par le collectif « Stop le contrôle au faciès ». Parmi leurs propositions pour réconcilier les forces de l'ordre et les citoyens, l'instauration d'un suivi des contrôles d'identité et d'une commission indépendante qui examinerait la régularité de ces contrôles.

Avec cette assignation en justice, le collectif « Stop le contrôle au faciès » demande que chaque contrôle d'identité soit consigné officiellement.

Axiome est rappeur et porte-parole du collectif : « Ce ticket de contrôle permettait d’avoir un recours s’il y avait un problème, mais permet aussi de mesurer l’efficience des contrôles d’identité par exemple, parce que, aujourd’hui, concrètement, on ne peut pas mesurer combien ça coûte, qu’est-ce que fait la police, pour quoi il y a autant de contrôles d’identité sur une majorité de personnes qui n’a rien fait  ».

Parmi les quinze plaignants, Bocar, d'origine sénégalaise; ce jeune comprend que certains aient pu craindre de porter plainte, mais pas lui : « C’est toujours l’éternel combat de David contre Goliath. On a l’impression qu’on n’aura pas gain de cause. Il n’est pas acceptable, dans un pays de droit comme la France, d’être contrôlé lorsque vous circulez sur la voie publique et d’être humilié face au monde comme ça. On vous dit de vous stopper net. On vous plaque devant les gens, on vous plaque contre un mur. On vous demande de vider vos poches. C’est quelque chose de dégradant cette posture-là et ce n’est pas acceptable ».

Bocar porte plainte contre l’Etat pour un contrôle musclé intervenu devant ses plus jeunes frères et soeurs.

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