Pascal Bonnefoy est l'employé par qui le scandale est arrivé. Le 14 mars dernier, face aux magistrats, l'ancien majordome a confirmé la présence de Nicolas Sarkozy chez la milliardaire quelques semaines avant le premier tour de la présidentielle 2007.
« S'il le dit, c'est que c'est le cas, affirme son avocat Me Antoine Gillot. Mais il n'est pas le seul à avoir vu Monsieur Sarkozy venir faire des visites. Il a réalisé ces enregistrements parce qu'il voyait bien ce qu'il se passait dans cette maison. Et notamment le fait que Liliane Bettencourt était manifestement abusée par son entourage. Donc il a estimé que ces enregistrements permettaient de révéler la vérité. D'ailleurs, dès qu'il a effectué ces enregistrements et qu'il les a terminés, il a les a remis à la fille de Madame Bettencourt. »
A Bordeaux où est instruite l'affaire Bettencourt, le juge Gentil soupçonne un financement frauduleux de la campagne de Nicolas Sarkozy. Des soupçons étayés par deux retraits début 2007 de 400 000 euros chacun sur la fortune Bettencourt cachée en Suisse. Des soupçons renforcés également par le maintien en détention de Patrice de Maistre. L'ex-gestionnaire de fortune des Bettencourt est poursuivi pour « abus de faiblesse et abus de biens sociaux ». Des soupçons renforcés enfin par la mention d'une possible rencontre entre André Bettencourt et Nicolas Sarkozy en février 2007, et qui figure dans le carnet intime de Liliane Bettencourt.