Après la tuerie de Toulouse, Nicolas Sarkozy veut être le candidat de «l’autorité et de la sécurité»

En meeting en banlieue parisienne, à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, le président Nicolas Sarkozy, qui brigue un second mandat, a violemment dénoncé ce 24 mars 2012 les critiques du parti socialiste contre l’action des forces de l’ordre dans l’affaire de la tuerie de Toulouse. Il s'est présenté comme le candidat de « l’autorité et de la sécurité ».

Avec notre envoyée spéciale à Rueil-Malmaison,

« Je ne laisserai personne remettre en cause l’honneur des hommes qui, depuis les services de renseignement jusqu’aux policiers du Raid ont mis fin, au risque de leur vie, à la trajectoire sanglante d’un terroriste monstrueux » s'indigne Nicolas Sarkozy, après les critiques du Parti socialiste sur l’action des forces de l'unité spéciale de Recherche assistance intervention dissuasion (Raid).

À un mois de l'élection, le président candidat surfe ainsi sur le succès de l’opération toulousaine pour mieux fustiger sans le nommer son rival socialiste, François Hollande : « Il oublie juste de rappeler qu’il n’a voté aucune des lois antiterroristes derrière lesquelles il s’abrite aujourd’hui ».

Et il peut s’indigner, il peut finasser, dénonce encore le président candidat, ces lois seront votées si les Français me font confiance. Et Nicolas Sarkozy de renvoyer François Hollande à ses accords avec les Verts : « Que leur répondrez-vous quand ils vous demanderont d’ouvrir en grand les vannes de l’immigration et de ne plus expulser les sans-papiers, les étrangers en situation irrégulière ».

Moi, depuis dix ans, je n’ai jamais transigé avec la sécurité des Français, insiste encore Nicolas Sarkozy qui a trouvé là son nouveau thème de campagne laissant au ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, le soin de faire valoir son bilan : « En matière de sécurité, les Français ont à bon droit des attentes qui demeurent. Mais à l’heure des choix, ils doivent savoir qu’il y a un candidat qui est déterminé, qui sait ce qu’il faut faire et qui a un bilan. Et ce candidat, c’est Nicolas Sarkozy ».
 

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