Tueries de Toulouse et Montauban: Abdelkader Merah mis en examen et écroué

Abdelkader Merah, frère du « tueur au scooter », a été mis en examen et écroué dimanche 25 mars pour complicité d'assassinats. Des faits qu'il nie, refusant d'être un bouc émissaire. Le frère aîné de Mohamed Merah a également été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme, vol en réunion d'un scooter, celui utilisé par le tueur pour commettre ses crimes.

Si Mohamed Merah, « petit voyou de banlieue », auteur des assassinats a pris face aux hommes du raid la posture d'un guerrier déterminé, d'un moudjahidin, son frère ainé Abdelkader, lui, n'est pas un combattant. C'est un idéologue aux idées radicales... un salafiste. Et il semblerait que ce frère ainé ait joué un rôle essentiel dans la trajectoire prise par son cadet.

En l'absence du père, parti vivre en Algérie, lorsqu'ils étaient enfants, Abdelkader est progressivement devenu le chef de la famille Merah. La police le repère dès 2007, il est alors impliqué, sans être mis en examen, dans une filière d'acheminement de jihadistes en Irak.

Fiché par la police française comme intégriste religieux, il aurait fait plusieurs voyages en Egypte pour étudier le Coran et l'arabe classique. Les policiers ont également noté qu'il se rendait régulièrement chez Olivier Corel, surnommé le Cheick ou l'émir Blanc, une figure de la communauté salafiste d'Artigat en Ariège.

Marié en 2006, Abdelkader Merah et sa femme vivaient de façon très discrète dans un petit bourg à 40 km de Toulouse et selon le voisinage, il ne laissait jamais entrevoir ses croyances religieuses.

Grand frère et conscience radicale de Mohamed Merah, la justice tente désormais de déterminer si Abdelkader a aussi offert une aide logistique à son frère cadet.

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