L' affaire Mohamed Merah soulève les critiques des spécialistes de la lutte antiterroriste

Après la mort de Mohamed Merah, s'ouvre le chapitre des questions : aurait-on pu mieux surveiller le jeune homme et prévenir son passage à l'action ? Des leçons doivent être tirées, a estimé le Premier ministre, François Fillon alors que des interrogations se font jour sur l'efficacité des services de renseignement et leur gestion des informations qu'ils avaient en leur possession.

Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), rejette toute critique contre ses services et assure qu'il était impossible de trouver plus vite le tueur de Toulouse.

Ce rejet n'empêche pas les experts antiterroristes de se poser de nombreuses questions.

Ainsi les experts américains souligne que Mohamed Merah avait été placé sur la liste noire des personnes interdites de vol aux Etats-Unis parce qu'il était considéré comme dangereux. Des experts qui estiment qu'il y a clairement eu défaillance à un moment ou à un autre, lorsque les services de la DCRI ont déterminé que Mohamed Merah n'était pas une menace de première importance. Pour les spécialistes américains, le fait que ce jeune toulousain soit allé en Afghanistan aurait dû automatiquement entraîner une surveillance régulière.

Les experts antiterroristes soulignent aussi que le renseignement français devra s'expliquer sur un autre point : comment Mohamed Merah a-t-il pu mettre la main sur un tel arsenal de guerre sans éveiller les soupçons ?

Les choix tactiques faits par le Raid (Recherche assitance intervention dissuasion) lors de l'assaut sont également sur la sellette : après les critiques de Christian Prouteau ancien patron du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), Alik Ron l'ancien chef des forces spéciales israéliennes a également soutenu que toute l'opération policière menée à Toulouse ressemblait à une démonstration de stupidité.

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