Avec notre envoyé spécial à Montauban, Olivier Fourt
Trois cercueils alignés sur la place d'armes du 17e régiment de parachutistes de Montauban. Trois soldats tombés sous les balles du tueur, une « exécution terroriste », selon Nicolas Sarkozy.
« La cible, c'était l'armée de la République, a déclaré le chef de l'Etat à Montauban. Cette armée dont les soldats, quelles que soit leur origine, la couleur de leur peau ou la confession, portent le même uniforme, servent le même drapeau, et sont prêts à mourir pour un même pays, la France. C'est ici, au coeur de cette armée, de notre armée, que se forme cet alliage républicain qui ne cède jamais, quelle que soit la violence des coups qui lui sont portés. C'est la force de cet alliage que le tueur a voulu éprouver ».
Fait rarissime, la caserne était ouverte au public ce mercredi. Des centaines de personnes sont venues rendre hommage au caporal Abel Chennouf, au première classe Mohamed Legouad et au maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten, membre du 2e escadron de livraison par air du 1er régiment du Train parachutiste de Toulouse.
« Je connais des gens d'ici mais pas forcément les victimes, explique un habitant de Montauban. On est quelque part touchés, donc on est là. J'ai les larmes aux yeux mais j'essaie de les retenir ». « On est tous fiers d'être là et de soutenir tous ces jeunes, renchérit une autre personne présente. [...] Il y a un peu de colère mais il faut savoir la retenir, parce que ce n'est pas par la violence qu'on arrivera à résoudre des problèmes ».
Image inédite : cinq candidats à la présidentielle se tiennent côte à côte. Symbole d'une campagne électorale figée. Devant les dépouilles, Nicolas Sarkozy est quant à lui droit dans son costume de chef des armées.