Après le drame de Toulouse, le candidat Sarkozy redevient président

Les deux principaux candidats à l'Elysée ont annoncé avoir suspendu la campagne présidentielle. Nicolas Sarkozy endosse donc à nouveau son costume de président. Des failles apparaissent dans cette Union nationale, même si de part et d'autre, on récuse toute tentative de récupération politique du drame.

C'est le président de la République qui s'est rendu, le premier, à l'école de Toulouse ; c'est encore le chef de l'Etat qui a reçu aujourd'hui les représentants juifs et musulmans. Et c'est encore lui qui présidera demain les obsèques des militaires tués à Toulouse et Montauban. Oubliés les effets de manches, les attaques véhémentes et « les bourre-pifs », comme il disait il y a quelques jours encore, de son adversaire François Hollande.

La campagne est suspendue, et Nicolas Sarkozy redevient président de tous les Français. Le temps est à l'Union nationale. La tuerie de Toulouse aura-t-elle alors une influence sur la présidentielle ? Nicolas Sarkozy sera-t-il finalement perçu comme le garant de l'unité nationale ? Nul ne le sait. Chacun met en garde contre toute tentative de récupération du drame, dans un sens comme dans l'autre.

Mais pour François Bayrou, « monter les uns contre les autres, même artificiellement, même électoralement, c’est faire flamber ce genre de passions ». Début de polémique. L'entourage de Nicolas Sarkozy s'est senti visé : « N'ajoutons pas l'ignoble à l'horrible », a réagi Alain Juppé. A part cela, la campagne est suspendue.

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