Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
« Massacre à l’école juive », titre ce mardi 20 mars Israël HaYom, le premier quotidien du pays qui affiche en une les photos des quatre victimes de la tuerie de Toulouse, un enseignant et trois enfants âgés de 4 ans, 5 ans et 7 ans.
Dans ses colonnes, le journal évoque le choc en France et en Israël. Il détaille aussi le questionnement de nombreux juifs de la diaspora, après un tel drame. Faut-il rester ou au contraire émigrer en Israël grâce à la « loi du retour » qui permet à chaque juif de devenir citoyen de l’Etat hébreu ?
L'éditorial du journal israélien Haaretz dit que « beaucoup pensaient qu’après l’Holocauste et l’Occupation nazie, plus jamais des enfants français ne seraient tués de sang froid à cause de leur religion. C’est pourtant ce qui semble s’être produit hier ».
De la colère aussi dans le Yediot Ahronot qui s'indigne des propos de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne qui a effectué un parallèle entre la tuerie de Toulouse et le sort des enfants palestiniens de la bande de Gaza.
La classe politique israélienne dans son ensemble a dit son effroi. Emotion particulière de la communauté franco-israélienne et notamment chez les Israéliens originaires de cette région de Toulouse dans le sud-ouest de la France. Les obsèques des quatre victimes doivent avoir lieu en Israël. Pas encore de date mais dans la tradition juive, les obsèques doivent se tenir rapidement après le décès.