Nicolas Sarkozy, le premier, s'est rendu sur place, suivi de près par François Hollande qui a annulé tous ses rendez-vous. Le personnel politique a très tôt compris l'indécence qu'il y aurait à poursuivre la campagne, à l'exception notable de deux ministres, Alain Juppé et Frédéric Mitterrand, qui ont attaqué dans la journée François Hollande sur son programme, comme si de rien n'était.
Le candidat socialiste, tout comme Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, ont annulé leurs participations à des émissions télé prévues dans la soirée. Par contre, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon ont décidé ce mardi 20 mars, de ne rien changer à leur agenda.
Le Premier ministre François Fillon a renoncé à la réunion publique qu'il devait tenir ce soir. Et François Hollande a décidé de reporter le grand meeting prévu ce mardi à Rennes aux côtés de Ségolène Royal.
La campagne est bien suspendue, la preuve : le Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui surveille les temps de paroles à la radio et à la télé, assure que les déclarations relatives à la tuerie de Toulouse ne seront pas décomptées.
« Toute récupération politique serait déplacée », a pour sa part prévenu Jean-Louis Debré, le président du Conseil constitutionnel. Une forme d'union nationale avant la reprise, inévitable, des hostilités. Mais un dirigeant socialiste l'espérait ce matin : « la campagne sera peut-être moins violente ».