François Hollande a annoncé son départ pour Toulouse dès les premières heures du drame. François Bayrou, le candidat du MoDem, a aussi fait le déplacement.
Côté UMP, la réaction ne s'est pas fait attendre non plus. Nicolas Sarkozy a pris la route avec le ministre de l’Education Luc Chatel avant d'être rejoint par Claude Guéant le ministre de l’Intérieur, en déplacement à Mulhouse.
Le président français a demandé le renforcement de la sécurité autour des établissements scolaires juifs. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Richard Prasquier était aussi avec le président ainsi que l’ambassadeur d’Israël.
Le président a aussi immédiatement annoncé qu'une minute de silence serait observée dans les écoles françaises ce mardi à 11 heures, en mémoire des victimes mortes dans la fusillade.
Une cérémonie organisée à Toulouse en mémoire des victimes
Le grand rabbin, Gilles Bernheim, le ministre de l’Intérieur français, Claude Guéant et François Bayrou, le candidat du MoDem pour l’élection présidentielle de 2012 ont assisté à cette cérémonie à « l'Espace du judaïsme ».
Dans l’assistance, émotion et recueillement étaient de rigueur.
Tous émus pour la mère qui a perdu son mari et ses deux enfants dans la fusillade. Le président de la communauté juive s’est, lui aussi, ému de la terrible impuissance devant cet homme armé. Il a aussi précisé que le tueur avait quitté les lieux car il n’avait plus de munitions.
Et une autre à Paris dans la soirée
Emotion et prière au Proche-Orient
A Jérusalem, les Franco-Israéliens originaires de Toulouse ont improvisé, ce soir dans une synagogue, une réunion de prière en mémoire des victimes. Dans la salle, certains fidèles connaissaient personnellement les familles des quatre victimes. Quatre victimes qui avaient toutes la double nationalité française et israélienne et dont on apprend ce soir qu’elles seront inhumées en Israël.
Un peu plus tôt, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré : « Nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse d’un acte motivé par un antisémitisme violent et sanglant ». Le président de l’Etat d’Israël, Shimon Peres, s’est ému de ce drame : « De toutes les choses horribles, je ne connais pas de plus grand pêché que le meurtre d’un enfant ». La tuerie de Toulouse est un « acte incompréhensible » selon le ministre de la Défense Ehud Barak qui se dit « confiant » dans la capacité des autorités françaises à traduire le coupable en justice. « Nous sommes horrifiés par cette attaque », a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor.
A noter cette réaction également côté palestinien. Le principal négociateur palestinien Saeb Erakat condamne « fermement tout acte terroriste et particulièrement celui commis ce lundi à Toulouse ».
Indignation et soutien de la communauté internationale
Aux Nations unies, Ban Ki-moon s'est dit « attristé » par le décès des quatres victimeset a condamné de la manière la plus ferme la tuerie.
Le président de la Commission européenne, a condamné la fusillade qui a fait quatre morts devant un collège juif à Toulouse (France), dénonçant « un crime odieux », dans un communiqué lu par sa porte-parole. José Manuel Barroso, a présenté ses « plus sincères condoléances » aux victimes.
Les Etats-Unis condamnent fermement « l'horrible attentat », a déclaré l'ambassadeur américain à Paris Charles Rivkin, qui présente ses condoléances aux familles des victimes « au nom du peuple américain » dans un communiqué.
Le Vatican a exprimé sa « profonde indignation, son effarement, et sa condamnation la plus résolue » après l'attaque contre l'établissement scolaire juif à Toulouse.