De notre envoyée spéciale à Saint-Quentin
La pluie qui tombe sans discontinuer sur Saint-Quentin où Nicolas Sarkozy effectue ce lundi 5 mars 2012 un déplacement à la rencontre de jeunes en cours de réinsertion dans des établissements gérés par l’armée, est-elle un mauvais présage en ce début de semaine que l’on dit décisive pour sa campagne ? Le président-candidat s’attend à cette question, alors il la devance sur le mode de l’humour et déclare : « Je suis désolé pour la pluie… Vous pouvez dire quelque chose : vraiment pas de chance, quelle semaine… Il pleut, il pleut, il pleut, eh oui ! ».
Concentré
Il pleut, les sondages ne sont pas bons, Nicolas Sarkozy a perdu l’initiative ces derniers jours, mais non, il ne veut pas pour autant paraître abattu. Le président-candidat réaffirme sa détermination : « Depuis que je suis président de la République, ce ne sont pas des semaines décisives, ce sont des journées décisives, des demi-journées décisives… Je suis dans quel état d’esprit ? Mais dans l’état d’esprit de quelqu’un de concentré sur sa fonction de président - je le suis - et sur sa tâche de candidat ».
Et cette tâche de candidat n’est pas une tâche facile. Il le reconnaît : « Il n’y a pas de tensions autres que celles d’une campagne qui est toujours une épreuve, une épreuve de vérité, et qui en même temps est passionnante parce que les Français sont disponibles pour écouter ce que l’on a à leur dire ».
Reprendre la main
Parler aux Français pour reprendre la main, c’est ce qu’il va essayer de faire ces prochains jours. L’agenda de Nicolas Sarkozy est bien rempli : une grande émission à la télé, une autre à la radio, un meeting géant à Villepinte, à côté de Paris. Il s’en réjouit et promet de proposer à chaque fois de nouvelles idées. Puis il lance : « Le mieux, c’est que dans deux mois, on se retrouve et qu’on voit qui a eu raison, qui a eu tort ». Un au revoir qui veut dire : les jeux ne sont pas faits.