Hué, sifflé et insulté, la première réaction de Nicolas Sarkozy aura été de rendre responsable François Hollande, accusé d’avoir « échauffé les esprits de base en annonçant l’épuration ».
Et le président-candidat de demander à son rival de condamner le comportement des militants socialistes, accusés eux de s’être alliés avec les séparatistes basques pour perturber son déplacement à Bayonne.
Exigence martelée également par tous les ténors de l’UMP, qui n’ont pas eu de mots assez durs pour condamner la campagne de haine orchestrée, selon eux, par le Parti socialiste contre Nicolas Sarkozy.
Une nouvelle passe d’armes entre l’UMP et le PS qui témoigne de la volonté des proches du président-candidat d’engager une stratégie de tension. Alors que Nicolas Sarkozy décroche dans un sondage face à François Hollande, l’objectif serait de tendre encore la situation, de cliver camp contre camp pour durcir le duel.
Un responsable de l’UMP évoquait il y a quelques jours la volonté de « noyer François Hollande sous un tapis de bombes ». A 52 jours du premier tour, le duel vire véritablement à la guerre.