Avec notre envoyée spéciale
Le président de la République française est arrivé très tôt ce samedi matin au 49e Salon de l'agriculture à Porte de Versaille, « à l’heure du laitier » comme on dit : 7 heures 30, l’heure de la traite des vaches.
Il a ensuite tenu à prendre un solide petit-déjeuner. Au menu : fromage et charcuterie. C’est la bouche pleine qu’il a discuté avec les éleveurs. Un dialogue enthousiaste, car Nicolas Sarkozy est ici (un peu) chez lui : 40% des agriculteurs, selon un sondage, se disent prêts à voter pour lui cette année. « 66% », corrige même le président en faisant valoir ses propres sondages.
« Aidez-moi »
Comme chaque année, la bousculade a été énorme dans les allées du salon, que le président a arpentées pendant plus de trois heures avec un seul message pour tous : « Je suis le meilleur défenseur de l’agriculture », considère M. Sarkozy, qui exhorte les agriculteurs à faire le bon choix dans deux mois.
« Si on partage les mêmes valeurs, j’ai besoin que vous m’aidiez, que vous m’aidiez à faire triompher ces valeurs, a déclaré le candidat de l’UMP. Parce que ces valeurs que nous allons faire triompher, c’est la seule façon pour que la France reste un pays fort. Merci de m’avoir accueilli avec tant de gentillesse. Bon courage à chacun d’entre vous ».
Le candidat de l'UMP a également a également défendu, devant le monde agricole, la
réforme de la formation professionnelle qu'il propose, au nom de la lutte contre le chômage et du refus de l'assistanat.
« Pitoyable »
Nicolas Sarkozy n’a pas oublié de tacler ses adversaires. Sur le candidat socialiste François Hollande, et les dix heures qu’il passera mardi au salon, « c’est qu’il doit avoir beaucoup à se faire pardonner », a ironisé Nicolas Sarkozy.
Tacle adressé également à la candidate du Front national Marine Le Pen (sans la nommer) : le chef de l’Etat est revenu sur la polémique sur la viande halal, déclarant que « certains veulent gagner des voix sur le dos des travailleurs », avant de lâcher : « C’est pitoyable ».